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2014-12-28T08:49:52+01:00

Petite Chérie ne veut plus aller à l'école (1)

Publié par Maman Dis.Pos.

Lundi 17 novembre 2014

 

Je suis enroulée d’une serviette de bain, en train de me brosser les dents quand Petite chérie  cadette arrive dans la salle de bain avec sa voix tremblante : « je veux pas aller à l’école ».

Elle en petite section de maternelle, je sais qu’elle aime bien sa maitresse et l’ATSEM mais le problème vient d’une animatrice qui surveille la cantine et la garderie du soir.

Elle est très autoritaire et a tendance à crier sur les enfants. Mon mari et moi avons fait le point avec elle il y a 2 semaines pour comprendre ce qui se passait avec Petite chérie qui, jusque-là, n’avait jamais râlé ou pleuré pour aller à l’école. On a compris que visiblement elle n’avait jamais disputé Petite chérie  mais une copine à elle. Depuis ce jour, c'est le blocage!

 

En appliquant mes principes de discipline positive, j’ai expliqué à Petite chérie  que je comprenais qu’elle ait eu peur de l’animatrice (je tentais de reconnaître ses sentiments et de la respecter). Je lui disais qu'elle n'était pas obligée de parler à l'animatrice, ni même la regarder. Elle n'aurait qu'à voir les autres animateurs. Avec cette petite mise au point, j’avais l’impression que ça allait mieux.

 

Mais visiblement, l’animatrice faisait des efforts avec Petite Chérie. Donc un soir, je me fis rappeler par la patrouille :

«  chérie, c’est toi qui as dit à Petite Chérie de ne pas parler à l’animatrice ? » me demande mon mari.

« euh… moui (petite voix aigüe coupable)».

«  ça va pas la tête ??? L’animatrice fait des efforts avec Petite Chérie alors tu dois parler à Petite chérie!!!»

Bon j’ai parlé à cadette et visiblement ça n’allait pas trop mal.

 

Mais alors ce matin, pourquoi elle remettait ça ??

 

La discipline positive propose plusieurs solutions face à un problème donné. Ce matin, j’ai choisi d’essayer de donner en fantasme à ma fille ce qu’elle ne peut pas avoir dans la réalité. Je m’explique, en principe, on devrait avoir un échange pour imaginer qu’elle ne va pas à l’école et qu’elle pourrait faire plein de choses à la place (aller cueillir des cerises, chanter Libérée Délivrée toute la journée…) le problème c’est que je pense qu’elle est un peu petite pour partir dans ces délires. Une fois, j’ai tenté cette méthode mais je n’ai pas réussi à aller très loin.

Alors, j’ai adapté cette solution. Je me suis mise à chanter, drapée dans ma serviette de bain, le poing levé telle une Arlette Laguiller chantant L’Internationale ou une Amel Bent avec Ma Philosophie (selon vos références culturelles) : « On ne va pas à l’école, on ne va pas au bureau, on reste à la maison » (30 bits par minute, en ré mineur). Ma fille a instantanément souri et a chanté avec moi. On chantait comme ça, en marchant en rond, elle derrière moi. La tension était redescendue.

 

J’ai fini de la préparer, on est parties à l’école (20 minutes de marche). Dès qu’elle flanchait et me redisait qu’elle ne voulait pas aller à l’école, on reprenait la chanson, ce qui la faisait rire.

Sauf que la situation est devenue irrécupérable devant la classe. Là, plus rien ne marchait. J’ai donc laissé une Petite chérie hurlante dans les bras de son ATSEM.

 

Bon, maintenant on fait quoi ?

J’ai un plan en plusieurs parties (nous les juristes on aime ça les plans en plusieurs parties) pour tenter de rassurer Petite chérie :

  1. Le papa va récupérer Petite chérie à l’école. Qu’il retourne voir l’animatrice et qu’il dise devant Petite Chérie que cette dernière ne lui fera pas de mal ;
  2. Acheter un livre « je veux pas aller à l’école » (« Le Grand voyage de monsieur caca » avait super bien fonctionné pour qu’elle accepte d’aller sur le pot).
  3. Ce soir, quand je rentrerai, on jouera à l’école. Je camperai une animatrice en forçant le trait pour la rendre un peu simplette. Souhaitant crier sur des enfants je me tromperai de cible et crierai sur les poupées, les barbies… pour faire rire mes filles. Là, je m’inspire des préconisations de Lawrence Cohen dans « Qui veut jouer avec moi ? » selon lequel, une bonne partie de jeu où on désacralise le sujet de l’inquiétude permet souvent de régler une situation bloquée. Bon, lui il y parvient parce qu’il est psy et qu’il a des années d’expérience. Je vais essayer, j’ai pas grand-chose à perdre.
  4. Pour demain, préparer des images de bisous que je mettrai dans la poche de ma fille et qu’elle pourra sortir quand elle se sentira flancher.
  5. Offrir un livre de discipline positive à l'animatrice!

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